Le Journal du Net et DDB Paris proposent une superbe rétrospective sur la publicité sur Internet. Voici en résumé les faits marquants de ces 15 années de pub online :
La rumeur dit que la première bannière aurait été diffusée aux Etats-Unis en 1993, mais cette campagne reste introuvable. Le pionnier officiel est donc l’opérateur téléphonique American Telephone & Telegraph, qui place en 1994 la première bannière publicitaire dont le format fera rapidement référence : 468×60 pixels.
Entre 1994 et 1995, ces bannières affichent un taux de clic impressionnant allant de 10 à 40 %. Les sites populaires y voient tout de suite une forte opportunité commerciale et les premiers espaces publicitaires sont intégrés dès 1995 sur le portail de Yahoo.
Dès lors, le secteur publicitaire online explose, pesant déjà 267 millions de dollars aux Etats-Unis en 1996 (37 millions en 1995). Cependant, avec l’arrivée de formats très intrusifs comme l’interstitiel en 1997 et la banalisation de la publicité online, le taux de clic des bannières chute à seulement 1 % puis à 0,5% en 1998 ; la pub online a besoin d’être repensée!
C’est en 1998 qu’est lancé le moteur de recherche Google, qui proposera rapidement un nouveau type de publicité : les liens sponsorisés. Avec le succès que nous leur connaissons aujourd’hui.
1999 annonce le début de la vidéo : rachat de Broadcast.com par Yahoo, lancement de Windows Media Player 6 par Microsoft et du Quicktime 4.0 par Apple. Les annonceurs veulent tout de suite intégrer la vidéo dans leurs campagnes, mais les limites du bas débit s’imposent rapidement.
L’arrivée du haut débit en 2000 permettra le développement de bannières plus complexes, plus lourdes, plus rich media. Ces innovations sont très attendues car, malgré l’invention cette année-là du skyscraper et du pavé (300 x 250 px) le taux de clic moyen dégringole à 0,1%.
2001, la bulle Internet explose, et les revenus de la publicité online
chutent avec. S’ajoute à cela l’invasion des pop-up et pop-under sur près d’un tiers des sites, ce qui endommage considérablement l’expérience des internautes et la réputation du media !
2002 et 2003 en paieront les frais. Rien qu’aux Etats-Unis, le marché publicitaire annonce pour la première fois des chiffres négatifs avec une chute de 16 % par rapport aux revenus de l’année précédente.
Après une période difficile, le marché de la publicité online atteint en 2004 un nouveau stade de son cycle de vie et voit arriver des intermédiaires (régies, adservers, …).
2005 voit encore un nouvel acteur faire son apparition : les Internautes. Autrefois passifs, ils prennent le pouvoir sur Internet et peuvent très facilement, à travers les blogs, les forums ou autres types de CGM, mener une marque au sommet ou à sa perte en quelques minutes. Les marques se montrent donc plus prudentes, optent pour une communication moins intrusive, pour plus d’éthique et de transparence.
Mais 2005, c’est aussi l’année de la démocratisation du haut débit et la création de YouTube, qui amène l’explosion du rich média, de la créativité et de la publicité virale.
Le taux de pénétration d’Internet dans les pays industrialisés dépassant les 50 % ; Internet devient, en 2006, une étape essentielle dans le processus d’achat des consommateurs.
2007, les annonceurs utilisent maintenant des mix e-marketing : une vidéo virale anonyme en teasing, un mini-site généralement accompagné d’un concours et des bannières publicitaires dans un second temps, le tout soutenu par une campagne Adwords.
Le tout est tracké, mesuré et analysé grâce à des outils statistiques pointus pour optimiser le retour sur investissement en cours de campagne.
L’optimisation mène à la personnalisation et à la publicité comportementale dont rêvent encore beaucoup d’annonceurs, mais heureusement, Holistis a été créé pour ça 