Nouvelles extensions, IDNs : Faut-il s’inquiéter?

A l’occasion de sa 32ème réunion internationale, l’ICANN (Organisation en charge de l’attribution des noms de domaine et des adresses IP) a annoncé que dès 2009, chacun pourra créer l’extension qu’il désire, par exemple : monsite.monnom ou monsite.mamarque pour les entreprises. Ajouté à l’expansion de l’utilisation des IDNs (Noms de domaine en caractères locaux, p. ex en caractères chinois: ??.cn), les marques doivent-elles s’inquiéter ?

Quelques éléments de réponse :

  1. Ce projet d’ouverture annoncé par l’ICANN nécessitera encore beaucoup de temps pour organiser et rendre techniquement possible l’enregistrement et l’utilisation de toutes ces extensions. Nous pensons qu’en 2009, seules certaines nouvelles extensions seront disponibles, laissant le temps aux marques de se préparer. 
  2. Les extensions bénéficieront très probablement d’une période Sunrise permettant aux détenteurs de marque de les enregistrer avant qu’elles ne soient rendues accessibles à tout public.
  3. Même une fois ces extensions disponibles, il faudra du temps pour détrôner l’utilisation presque machinale du .com par les internautes à la recherche d’une marque. Ces nouvelles extensions seront donc peu utilisées par les internautes et ne représenteront que peu d’intérêt pour les cybersquatteurs, donc peu de danger pour les marques.
  4. Seule l’éventuelle sortie du .marque devrait tout de même être pris en considération et réservé par les marques.
  5. Concernant les IDNs, il est important que la stratégie DNS d’une entreprise les intègre, notamment dans les pays où les caractères diffèrent largement des caractères anglophones, p. ex les pays asiatiques, car les internautes seront beaucoup plus enclins à écrire dans leur langue sur Internet lorsqu’ils recherchent une marque.

Les solutions :
En attendant que la législation protège mieux les propriétaires de marques, une stratégie d’acquisition de noms de domaine doit être mise en place. Pour ceci, il est recommandé de :

  1. Identifier les marchés dans lesquels la marque est implantée et ceux dans lesquels elle le sera prochainement
  2. Evaluer l’attractivité du nom de domaine (est-ce-que ce nom de domaine est recherché par les internautes ?) Il est en effet inutile et bien trop coûteux de réserver son nom sur toutes les extensions.
  3. Evaluer le dommage causé à la marque par la possession du nom par un autre détenteur
  4. Réserver dans les pays clés les noms de domaine et IDNs correspondant à la marque
  5. Récupérer au travers des procédures administratives mises à disposition par certains organes de gestion des marques comme l’OMPI seulement les noms dont le potentiel et les dommages causés sont substantiels, ces démarches étant coûteuses.

Pour toute information complémentaire, n’hésitez pas à nous contacter !

Ecouter ou réécoutez l’émission du Grand Huit consacrée à la Révolution dans les adresses Internet, diffusée ce matin sur les ondes de la RSR.

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